Quand j’avais 18 ans, j’ai pris mon courage à deux mains pour demander à mon père comment faire pour "durer" plus longtemps au lit. Il m’a répondu laconiquement "l’expérience". Maintenant que j'en ai acquis un peu, je vais essayer d’être plus pédagogue...
Il existe en effet beaucoup de solutions pour résoudre ce problème et améliorer la durée (et donc la qualité) de vos rapports sexuels. Je vais en lister quelques unes, à toi de voir ensuite comment faire passer le message à ton chéri.
1. Arrêter la masturbation. Si faire "dégorger le poireau" quelques heures avant un rapport peut parfois relâcher la pression, d’une manière générale la masturbation enferme l’homme dans l’obsession de son propre plaisir, et la course à l’orgasme. Mauvaise stratégie. L'idée est au contraire d'être attentif au plaisir de l'autre plutôt que du sien.
2. Réduire les préliminaires. L'éjaculateur précoce n'a pas besoin de préliminaires, puisque de toutes façons il est déjà super excité, jusqu'à parfois tout lâcher avant même la pénétration. C'est donc contre-productif de lui accorder des petits plaisirs avant !
3. Faire plus souvent l’amour. Si vous faites l’amour une fois par semaine, il sera à bloc à chaque fois. Essayez de faire l’amour plus souvent, voir plusieurs fois par jour, pour qu’il passe du "besoin sexuel" au "plaisir sexuel" partagé.
4. Recommencer. Il jouit trop vite une première fois ? Pas grave ! Il suffit de recommencer 30 minutes, 1h ou 2h plus tard. Là il sera plus détendu et il pourra prendre son temps. Dans l'intervalle, qu'il s'occupe de toi autrement...
5. Faire des pauses. Fort heureusement pour la survie de notre espèce, la jouissance masculine est d’une efficacité redoutable : instinctivement, les mecs sont programmés pour un rapport sexuel en ligne droite sur laquelle ils foncent vers leur propre orgasme. Or un rapport sexuel de qualité est fait de variations, de pauses... et d'un minimum de durée ! Comprendre qu’on a le droit de se retirer quand on sent que le plaisir monte trop, et de recommencer pour quelques instants plus tard, est une révélation dans la vie d'un homme.
6. Analyser son propre plaisir. Pour mieux contrôler son timing et garder la tête froide, il faut réussir à décomposer la montée de son propre plaisir en différentes phases pour savoir précisément quand il faut faire une pause… avant qu’il ne soit trop tard !
7. Compter sur sa partenaire. La maîtrise de son éjaculation est un exercice de funambule qui consiste à frôler les quelques secondes avant l’orgasme sans y céder. C’est avant tout un travail sur soi-même, mais dans lequel la partenaire a un rôle important à jouer pour être à l’écoute des mouvements de l’homme. Pour, par exemple, arrêter de bouger si le mec a besoin de faire une pause, ou l’inviter à ralentir s’il s’emballe un peu trop.
8. Franchir le cap des 5 premières minutes. Les 5 premières minutes sont celles de tous les dangers, celles où le contrôle de soi doit affronter l’instinct et son urgence éjaculatoire. Cela peut être une période de stress intense, où l’homme a l’impression de ne pas pouvoir se retenir. Or même si l’éjaculation semble imminente et irrépressible au début, il est possible de l’éloigner en se contrôlant et en faisant des pauses, pour se calmer peu à peu et à atteindre une phase de "plateau" dans laquelle on pourra durer plus longtemps.
9. Utiliser des préservatifs "retardants". Tu peux trouver ça dans n’importe quelle pharmacie ou grande surface. Ces préservatifs sont lubrifiés sur leur face intérieure par un produit qui anesthésie légèrement le sexe de ton partenaire (pas le tien, je te rassure). Résultat, ses sensations sont atténuées et il peut donc durer plus longtemps.
10. Utiliser un cockring. Dans les secondes qui précèdent l’éjaculation, les bijoux de famille remontent près de leur base. On trouve dans tous les sex-shops (boutiques et en ligne) de petits anneaux qui servent à entourer la base des testicules pour les maintenir à l’écart et retarder ainsi l’éjaculation : les cockrings. Ca fait un peu flippant et SM, mais c’est très efficace.
Dernier petit conseil : surtout, ne simule pas pour faire croire que c’est bien, et n’aie pas peur de le froisser en abordant le sujet. Même s’il est vexé sur le coup, il sera très satisfait de réussir à s’améliorer sur ce point.
Bonne chance,
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